Une dernière pensée (1ere partie)
Voila une texte un peu plus long que je vais devoir posté en plusieurs morceaux (4 parties je pense). Je me souviens l'avoir travaillé de nombreuse fois avec l'aide de prof de littérature. Malheureusement je suis incapable de retrouver la dernière version. Celle ci me semble a peu près correcte.
Il
fait une chaleur hallucinante. Ce n’est pas pour rien que le sol
semble gondoler. C’est pourtant du goudron, ça ne gondole
pas aussi facilement. J’ai vraiment l’impression qu’il y a un
liquide sous la couche noirâtre du goudron car maintenant cela
fait presque des vagues. Plus je fixe le sol de cette manière
plus les vagues me font penser à une respiration. Je me
demande si ce n’est pas la mienne que mon cerveau est en train de
retranscrire par hallucination sur ce goudron. Ben non, j’ai chaud
et je respire beaucoup plus vite que ca. Je ne vais quand même
pas passer la journée à fixer une route. J’avance un
peu pour voir si l’illusion de dissipe. Ce n’est absolument pas
le cas. Je vais même finir par être déséquilibré
avec tous ces remous. Un pan de goudron s’enfonce quand je pose le
pied dessus d’au moins 1 mètre et je m’écroule.
Maintenant que je suis contre le sol je suis bien sur que le sol
bouge. Ca donne le mal de mer. Je me relève péniblement.
C’est comme si on marchait sur une bâche qui aurait été
placé au-dessus d’une piscine. Peut importe j’ai des
choses à faire plus urgente que de m’installer sur cette mer
noire. Au fur a mesure que j’avance le sol redevient plus solide.
Une
femme s’approche de moi a grand pas. Elle a l’air jeune. C’est
une blonde, d’environ un mètre soixante, coiffée avec
une queue de cheval, le teint un peu pale. Ces yeux noirs rendent son
visage agréable a regarder. Je n’ai pas le temps de décrire
le reste que la jeune fille m’adresse la parole sur un ton assez
colérique : « Que faites vous la ? »
_ « Pardon ?
Nous nous connaissons ? » Je dois avoir l’air
stupide.
_ « Ca
n’est pas la question ! » La, je me sens agressé.
_ « Je regrette
mais avant de répondre à vos agressions j’aimerais
savoir à qui j’ai affaire ! »
_ « Vous êtes
toujours comme ca ? Vous n’êtes pas le centre du monde
vous savez ! Alors quand je vous pose une question je vous prie
de répondre bien gentiment. »
_ « Allons
bon ! Et de quel droit vous vous permettez de m’importuner
ainsi mademoiselle ? »
_ « Très
bien puisque vous refusez de coopérer, je vais donc me passer
de vous pour cette fois, mais je vous préviens la prochaine
fois il n’est pas question que je fasse tout le travail toute seule
c’est compris ? »
_ « Mais enfin
je ne vous permets pas de… »
_ «
Fermez-la ! Vous refusez c’est tout ! Bon, allons-y,
alors que faites vous la ? » Je la regarde quelque
secondes. Elle me semble un brin démoniaque, mais étrangement
familière. Tant pis je rentre dans son jeu :
_ « Si
vous tenez vraiment a le savoir, je me rends à la clin… »
_ « Vraiment ?
Et qu’allez vous faire la bas ? »
_ « Et bien je
vais… »
_ « Mais votre
femme n’est pas enceinte, ne me mentez pas ! »
_ « Mais,
enfin je…. »
_ « Ca n’est
pas une excuse valable. Et puis arrêtez de me mentir,
vous n’êtes même pas offusqué, vous faites
seulement semblant. Comment tout ceci n’a pas de sens ? ! Et
pourquoi donnerais-je un sens a tout ca ? Non en effet je ne
vous laisse pas le temps de parler, c’est inutile car je sais ce
que vous allez dire. Vous allez mentir comme toujours. Je vous
préviens, je ne supporterais pas longtemps ceci. »
« J’ai une question pour vous, pourquoi donne t’on des carottes aux cochons ? Vous ne trouvez pas de réponse ? C’est normal, vous n’arrivez pas a être aussi honnête qui vous le prétendez. N’importe qui d’honnête pourrait répondre à cette question ! Je sais parfaitement que vous n’avez pas envie ! Je n’ai pas envie non plus que croyez vous ? Que ca m’amuse ? Je n’ai rien à vous dire en vérité. Je ne vous connais même pas. Et puis quoi à la fin si je n’ai pas envie de parler ca ne vous regarde pas et allez vous faire voir ! Non, ne pleurez pas je vous adore quand même, mais voyez vous je ne suis pas de nature très bavarde alors je n’aime pas que l’on me force à parler. Je sais que ce n’est pas vous, et bien sur vous ne pleurez jamais ! Pff ! Vraiment vous êtes un piètre menteur, je ne sais pas comment tout ce joli monde peut vous croire. Je parle de tous vos amis ! Si on peut appeler ca comme ca vu la manière dont vous pensez à eux. Quelqu’un peut baisser cette musique assourdissante ? Ca me fatigue. Et j’ai chaud. Voilà, au moins je vous parle, vous êtes heureux ? C’est moi qui fait cette foutue conversation ! »
«
Qui a t-il ? Je ne passe pas un examen, je trouve stupide de
garder cette politesse entre nous. D’ailleurs je vais tout de suite
TE tutoyer. Peut importe, ca ne me plait pas non plus mais c’est
plus simple. Comment ça tu es d’humeur gracieuse ? Ca
ne veut rien dire, si ? Tu parle avec un coté surréaliste
maintenant ? Ou bien est ce encore un de tes mensonges à
la noix. Oui ils sont à la noix. Aucune utilité, tu
mens juste pour le plaisir. Pour le plaisir de berner les autres, et
tu te torture. Ca ne plait a personne de mentir, je ne crois pas que
ca t’amuse, tu regrette déjà d’avoir menti. Mais tu
recommenceras à la prochaine occasion. Je ne suis pas la pour
traiter ton cas. Bien sur que non ! Tu as déjà vu
une étudiante en psychologie aussi jeune que moi ? Je
dois tout juste avoir seize ans. Je pourrais très mal le
prendre ! ! ! Tu n’as jamais pensé que cela
pouvais être une phobie de paraître plus vieille que ce
que l’on est ? ! Bref. Ce n’est pas parce que je souris
que je suis forcement joyeuse alors je te prie de faire de même.
… Allez souri en te forçant et nous verrons s’il y a une
forte différence comme tu le prétends. Je m’en
doutais ! C’est exactement la même chose ! Tu es
toujours d’aussi mauvaise foie ? Je n’ai que faire de tes
paroles mon cher puisque tu n’es pas réellement en face de
moi. Bien sur que non tu fais semblant comme d’habitude ! Tu
ne fais pas semblant ? Allons bon ! Mais tu ne sais faire
que ca ! ! ! Alors, tu ne fais pas semblant ?
Bien, bien, et pour cette fille tu fais semblant ? L’amie de
ta femme ! Tu sais exactement de laquelle je parle. Tu va te
décider à agir ? Ou tu va faire semblant pendant
combien de temps ? Ca ne sert à rien tu es incurable !
Parler, parler, parler ! Tu en es incapable, tu le vois bien !
Même virtuellement ! C’est ca reste dans ta bulle, les
gens ne s’intéressent pas toujours au renfermé !
Non tu es loin d’être ce qu’il y a de pire mais prend garde
quand même. Oui je te laisse, j’ai d’autre chose a faire.
Des choses beaucoup plus intéressantes que de te parler, comme
ranger mes chaussettes par exemple, mais la je vais bouquiner. Je
t’emmerde tête de nœud et je fais ce que je veux et
d’ailleurs tu fais ce que je veux. Allez, tu vas gentiment me faire
un bô sourire et me dire au revoir très
chaleureusement ! Pourquoi tu ferais ca ? Mais par ce que
se serait le comble de l’hypocrisie et que ton amour et ta haine
pour ce sentiment sont tellement proche que tu ne pourras l’éviter.
A toi.
_ « … »
_ « A TOI ! »
_ « Ce fut un
plaisir, écoute, je te passe mon adresse et tu viens quand tu
veux ! On parlera de tout ca et puis il faut que je te présente
à ma femme. » Je crois bien avoir décrocher
un moment dans son petit speech.
_ « Inutile je
l’ai déjà ton adresse, et évite de parler de
moi a quiconque même si ca peut te rendre intéressant,
je sais que tu n’aimerais pas que tout ca recommence. Alors tient
toi a carreau. »
Puis elle s’en va à
petites foulées. Elle risque de rater son bus car celui ci la
rattrape en très peu de temps. Le chauffeur ouvre la porte en
marche et pousse un rire sarcastique. La jeune fille saute
directement dans le bus. Ce qui étonne pas mal le chauffeur.